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Camel Meriem, ex-futur talent du Gym

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Balloté aux quatre coins de la France – et même au-delà – la carrière de Camel Meriem a souvent été rythmée de haut et de bas. Surtout de bas, en fait. Ce joueur à qui l’on promettait déjà monts et merveilles n’est plus que l’ombre de lui-même. Finaliste de la Coupe UEFA avec l’Olympique de Marseille en 2004, relégué avec Arles-Avignon en 2011, la vie de footballeur de l’ex-futur Zidane ne fut pas un long fleuve tranquille. Aujourd’hui à Nice, le meneur de jeu des Aiglons semble retrouver de sa superbe. La Madjer fait le point.

Arrivé à Nice l’été dernier, en fin de contrat avec l’AC Arles-Avignon, Camel Meriem fut le premier renfort du mercato estival des Aiglons, pour la saison 2011/2012. Un transfert de choix pour le Gym ? Difficile à dire. A l’époque, même si Meriem sortait d’une saison relativement bonne, dans les chiffres, avec l’ACA (34 titularisations, deux buts), le passé du milieu de terrain n’était guère reluisant. Trimbalé à droite et à gauche, la carrière du natif d’Audincourt, a été rythmée de quelques hauts mais, surtout, de beaucoup de bas. S’il a explosé au FC Sochaux, son niveau a stagné à Bordeaux, avant de retrouver son football lors d’un prêt à l’Olympique de Marseille. Certainement le point d’orgue de la carrière du joueur, avec une finale de Coupe UEFA face à Valence. Après quoi, il se verra transféré à l’AS Monaco. Invisible, celui que la presse se plaisait à surnommer le « futur Zidane » va bien vite être décrié par le public du Rocher. Adieu le rêve bleu. Bonjour la détresse et la tourmente. Un transfert invalidé à Blackburn lui fera faire un petit détour par la Grèce, à l’Aris Salonique. La suite, tout le monde la connaît, avec un retour en France à Arles-Avignon et, finalement, un dernier détour par l’OGC Nice

Salaire mirobolant, talent descendant

Sur la Côte d’Azur, l’arrivée de Camel Meriem n’était rien de plus qu’un nouvel investissement inutile. D’ailleurs, l’ex-sochalien a fait partie de cette longue liste de joueurs arrivés au Ray avec, comme unique motivation, l’envie d’empocher un salaire, sans pour autant taper le ballon. Allez, à titre d’exemple, on citera ces dignes Abraham Guié Guié, Fabrice Abriel ou encore cette star international qu’est Franck Dja Djé Djé. Cependant, nous ne pouvons le cacher, Meriem n’est pas comparable aux noms cités précédemment. Le talent, s’il a vraiment existé, ne se perd pas du jour au lendemain. Le joueur a, tout de même, gardé un certain niveau, une certaine technique, celle qui lui a valu, il y a quelques siècles, ce surnom de « nouveau Zidane ». Malheureusement, rares furent les opportunités pour l’ancien joueur d’Arles-Avignon de s’illustrer, la saison dernière, à Nice. Positionné sur le flanc droit, sous l’ère Eric Roy, CM10 a totalement disparu de l’effectif niçois au fil du temps pour, au final, devenir un énième remplaçant de luxe et se faire voler la vedette, sur ce flanc par des joueurs d’un niveau bien inférieur, tels que Dja Djé Djé, dans un premier temps, puis par Eliott Grandin, sous l’ère René Marsiglia. Triste destinée que celle du meneur de jeu français. Au même titre qu’un certain Fabrice Abriel, Camel Meriem a longtemps été la tête de turc d’un public niçois dur et sévère. Après une saison catastrophique, plus personne ne voyait un avenir pour le natif d’Audincourt. Encore moins lorsque le président niçois, Jean-Pierre Rivère, officialisait l’arrivée du nouvel entraîneur, Claude Puel.

Le chouchou de Claude

Étrangement, Camel Meriem ne fait pas parti, selon le nouvel entraîneur du Gym, d’un de ces nombreux joueurs indésirables. Malgré le large dégraissage de l’effectif niçois, les deux « ex-stars » de l’OGCN, Meriem et Abriel se voient rester au sein d’un groupe en pleine reconstruction. Un mois de préparation plus tard, le milieu offensif est métamorphosé. S’il était positionné sur l’aile droite l’année dernière, Claude Puel opte pour un nouveau dispositif où le médian s’y retrouve. Ainsi, depuis la reprise du championnat, Meriem se voit, non seulement titularisé à son poste de prédilection, en tant que meneur de jeu, mais est également l’auteur de prestations dignes de ce nom. Nous n’irons pas jusqu’à dire qu’il y a un peu de Zidane en lui mais c’est un véritable plaisir de redécouvrir le joueur, tout du moins de retrouver un joueur épanoui à son poste. Une passe lumineuse face à Lille, deux buts face à Brest (l’un en championnat, l’autre en Coupe de la Ligue), le début de saison du meneur de jeu des Rouge et Noir est une réussite, du moins, pour le moment. Les blessures oubliées, les coups durs effacés, l’avenir d’un ex-futur talent semble s’éclaircir quelques temps. Un changement radical, d’une année à l’autre. Du côté de la Promenade des Anglais, les supporters sont conscients de la métamorphose de celui qu’on surnommait « La Chèvre ». Pourtant, le public niçois en veut encore : si Meriem est parvenu à tirer son épingle du jeu, que Puel-le-magicien en fasse autant avec Abriel.


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